Une vie donnée, à Jésus, le plus beau des enfants des hommes.

Une vie donnée, à Jésus,
le plus beau des enfants des hommes.

Sr Rosa Dubois debout à côté d'un pot de fleurs.

Sr Rosa Dubois a consacré sa vie à faire connaître Jésus aux enfants et aux jeunes. Dans ce témoignage, elle raconte son parcours depuis son enfance à Plessisville, son entrée au noviciat chez les Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie, au 37, avenue des Cascades, ses divers engagements comme religieuse enseignante au Québec, à l’Île-du-Prince–Édouard et au Cameroun. Elle nous dit comment le Seigneur l’a conduite à réaliser son rêve d’être missionnaire et de faire connaître Jésus dans son engagement dans le mouvement Les Brebis de Jésus. Elle partage avec nous sa joie et sa foi en Dieu qui l’ont toujours accompagnée.

L’appel du Christ

Je m’appelle Rosa Dubois, je suis native de Plessisville. Je suis la dixième de la famille, ce qui m’a donné la possibilité d’étudier, car les plus âgés travaillaient et aidaient financièrement la famille. Moi-même, après l’obtention de mon diplôme d’enseignement, j’ai enseigné pendant cinq ans. Comme toutes les jeunes filles, je fréquentais les garçons et j’avais un bon ami, je préparais déjà mon mariage, mais un jour, alors que j’enseignais la catéchèse aux élèves de 4e année, je fus touchée par le Seigneur. Je présentais le personnage de Mathieu, le publicain, assis à son bureau que Jésus regarde et qui lui dit : « Viens et suis-moi ».  C’était comme si c’était moi qu’il regardait… et invitait à le suivre…  Comment faire ?  Où aller ?  Providentiellement, le prêtre de ma paroisse que je consultais m’a dit qu’il y avait, chez les Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie, lors de la fin de semaine, une session sur l’appel à la vie consacrée. J’y suis allée et j’ai senti que c’est là que le Seigneur m’appelait. J’avais 24 ans. Après trois années de formation, j’ai fait mes premiers vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.

Faire connaître Jésus

J’ai toujours rêvé d’aller en mission. Lorsque j’avais 8 ou 9 ans, des sœurs sont venues parler de Jésus à notre école. Elles nous disaient combien nous étions chanceuses de connaître Jésus et qu’il y avait encore des enfants  qui ne le connaissaient pas. Alors, dans mon cœur, je me suis dit : « Quand je serai grande, je vais aller faire connaître Jésus ». Pendant que j’étais novice, j’ai exprimé à mes supérieures mon désir d’aller en mission lointaine.  Ma première mission fut à Gallix sur la Côte-Nord. Pendant cinq années, j’ai enseigné au primaire et j’étais co-animatrice du Club 4 H avec des jeunes de 12 à 25 ans. De Gallix, j’ai été demandée pour aller à l’Île-du-Prince-Édouard. J’ai poursuivi l’enseignement du français au secondaire pendant sept ans. J’ai de nouveau exprimé mon désir de la mission lointaine et je fus sollicitée pour aller au Cameroun. J’y suis demeurée pendant huit ans.

Un temps d’arrêt obligé

De retour au Canada, à Montréal, pour une 2e année de formation à l’IFHIM (Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal) dans le but de retourner au Cameroun, voilà qu’à la fin de l’année, la maladie est arrivée : leucémie aiguë foudroyante. Cet arrêt s’est passé tellement vite. Un jour j’étais en santé et pleine de projets, et le jour suivant, j’étais hospitalisée pour des traitements de chimio. Pendant deux ans, je ne pouvais rien faire, si ce n’est de me reposer et d’aller à mes traitements de chimio. Finalement, ce fut une greffe de moelle osseuse qui m’a permis de retrouver la santé, mais mon système immunitaire était comme celui d’un enfant, il fallait qu’il se refasse tranquillement, alors, impossible pour moi de retourner au Cameroun, de poursuivre dans l’enseignement, alors que serait ma mission ici au Québec ?

Les Brebis de Jésus

Je suis revenue à Québec, à Sainte-Thérèse de Beauport. La première année, il fallait que je me repose. J’ai suivi des formations à distance en théologie. Un jour, l’une de nos sœurs enseignant à l’école en première année nous disait qu’un enfant était allé dans son bain et avait essayé de s’enlever la vie. Cela m’a bouleversée.  J’ai lu la Parole de Dieu du jour et j’ai alors compris que seule la Parole de Dieu peut donner un sens à la vie.  Pendant les vacances, en congé au Canada, j’écoutais sœur Monique Côté, s.s.c.m. qui était dans le mouvement Les Brebis de Jésus, de ce qu’elle faisait, de ce qu’elle vivait avec les enfants et je trouvais cela tellement beau. La Parole de Dieu était au centre des rencontres qu’elle vivait avec les Brebis. Alors j’ai senti l’appel de  commencer des groupes des Brebis de Jésus et j’ai animé ce groupe des Brebis pendant cinq ans.

La rencontre avec Sr Jocelyne

J’ai pu participer aux sessions de formation et Sr Jocelyne était présente. J’ai été touchée par son récit de fondation et la façon dont elle a accueilli le nom « Les Brebis de Jésus » et le chant-thème « Entre dans la bergerie ». Le Seigneur lui a donné la manière de faire. J’étais impressionnée par tout le temps de discernement qu’elle a pris. Ça ne s’est pas passé rapidement, mais dans la prière et l’attente. J’ai été touchée par sa docilité et son ouverture. Elle se laissait guider par l’Esprit Saint. En ce temps-là, la catéchèse était devenue tout simplement de l’enseignement. Tout se passait au niveau de la tête. Alors pour moi, Jocelyne c’était une prophétesse qui apportait du neuf dans notre Église. Elle a été choisie par le Seigneur. Les Brebis de Jésus se situent au niveau du cœur, c’est une rencontre avec Jésus, Bon Berger.

Des jeunes bergers à La Pocatière

Par la suite, je suis allée à La Pocatière et j’y suis restée pendant neuf ans. Ma communauté avait un projet avec de jeunes adultes (18-35 ans), mais la paroisse a demandé de poursuivre le mouvement des Brebis de Jésus que madame, « Lucie Garon » et « Laurie Bouchard » avaient déjà commencé l’année précédente. Lucie était enceinte et Laurie partait à l’université. Alors nous avons pris la relève. Connaissant le mouvement, j’ai accepté, mais j’ai dit que je voulais des adolescents pour animer ces groupes. Pas des mamans, pas des adultes, mais des adolescents. Il n’y a rien de mieux que de donner des projets aux adolescents. Neuf jeunes se sont présentés. Nous avons fait trois groupes d’enfants. Sept enfants dans chaque groupe et trois adolescents qui se chargeaient de l’animation du groupe. Ç’a commencé comme cela. Je les ai formés chaque dimanche, je leur faisais vivre la rencontre. Ils aimaient l’expérience. La première «formation» a duré quelques mois. Ensuite, ce sont eux qui animaient les rencontres. Ç’a été très beau ! Ils venaient les dimanches dans la soirée et on vivait la rencontre ensemble et ils faisaient vivre cette même rencontre les vendredis aux enfants. J’ai animé les Brebis de Jésus pendant huit ans. J’ai beaucoup de beaux souvenirs de ces jeunes bergers. Ils étaient si bons avec les enfants. Les bergers venaient même vivre des camps de formation les fins de semaine. Des adolescents qui priaient le matin, c’était tellement beau à voir. Le climat des rencontres était empreint d’amitié, de bonté, de bienveillance. On était sérieux, mais on avait du plaisir. Avec les groupes de La Pocatière, nous avons pu participer au 20e anniversaire du Mouvement. Nous sommes allés à Sainte-Anne de Beaupré. Il y avait du soleil et ce fut une belle expérience. Des adolescents nous ont partagé que s’il n’y avait pas eu les Brebis de Jésus à La Pocatière, ils n’auraient pas vécu autant de belles expériences. Ils en avaient besoin, car c’était leur joie de vivre leur engagement. À mon départ, ces adolescents ont continué à s’engager dans l’Église.

Par amour pour le Bon Berger

Sr Rosa Dubois

Dans le Mouvement, j’ai pu faire connaître Jésus, faire aimer Jésus, faire vivre une rencontre avec Jésus. C’est une réponse à ma prière lorsque j’avais 8-9 ans, une réponse à cet appel de mon cœur c’est l’accomplissement de mon rêve.

Il faut croire en l’appel, car la force vient avec l’appel. Si j’avais à dire quelque chose à quelqu’un qui se sent appelé, je lui dirais : est-ce que tu aimes les enfants, est-ce que tu veux leur offrir un beau cadeau ? Alors, réponds « oui ! » Le reste ce n’est pas important. Le reste viendra tout seul…

Sr Rosa Dubois, sscm

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