La naissance d’un camp d’été

La naissance d'un camp d'été

Des idées concrètes au service de la mission

– Première partie –

Peut-être vous êtes-vous déjà demandé d’où viennent Les Camps Emmanuel? Comment cela a commencé? Caroline Fillion nous partage son expérience des débuts!  Elle nous raconte avec des détails touchants comment elle a vécu personnellement le début des Camps Emmanuel.   

Par Caroline Fillion

Bonjour,   

Je m’appelle Caroline, nièce de Sœur Jocelyne, la fondatrice. Vous me replacez peut-être, j’ai déjà écrit dans un article pour raconter comment s’était passé la messe anniversaire de tante Jocelyne en novembre dernier. Eh oui! Cela fait déjà 4 ans qu’elle est partie et maintenant, on y ajoute 4 mois.  

J’ai été de nouveau sollicitée pour écrire un texte, cette fois-ci pour témoigner de la façon dont Les Camps Emmanuel ont pris naissance autant dans nos cœurs que dans la préparation matérielle dont l’aménagement des lieux.   

L’intuition des Camps Emmanuel  

 « Après 5 ans de vie du Mouvement, lors de la rencontre annuelle de 1990, les bergères ont exprimé le désir de vivre un camp d’évangélisation avec leur groupe. Nous décidons que l’expérience aura lieu l’année suivante. Cependant, il n’y a aucune infrastructure pour accueillir une vingtaine de jeunes. Les parents sont au rendez-vous pour apporter des tentes dans lesquelles les jeunes dormiront. Nous demandons au Seigneur de s’occuper de la température en plus de la fécondité de ce camp […] Nous décidons que ce premier camp serait sous le regard particulier de la Vierge Marie et nous choisissons les Évangiles de l’enfance de Jésus. Des bergères et des parents s’engagent pour l’animation de ce premier camp biblique qui fut un succès au-delà de nos attentes. »

Soeur Jocelyne Huot  
Extrait du Cénacle des Camps Emmanuel   

Ainsi, trois années de camps bibliques ont eu lieu en 1991, 1992 et 1995 en prémices des camps que nous connaissons aujourd’hui.  

Une visite en nature inspirante!   

À l’été 1995, j’avais 22 ans. Ma vie et celle de tante Jocelyne ne se croisaient pas aussi souvent. On pouvait passer des semaines sans se voir mais c’était une joie de se retrouver et d’échanger.  

Je l’ai alors invitée en camping, plus précisément en canot-camping. Mon expérience de 1992-1993 au Camp Kéno situé au bord du lac Long, dans Portneuf, m’avait bien formée à ce genre d’activité en nature.   

Nous sommes donc parties, tante Jocelyne et moi, deux nuits en canot camping au Camp Kéno. Nous avons quitté la rive du lac Long pour nous rendre simplement de l’autre côté et camper au pied de la plus haute montagne environnante. Mon canot était chargé de tout le matériel et tante était assise en avant pour avironner. Il faisait très beau. Le contact avec le paysage, l’eau calme, la forêt sauvage a rendu la petite traversée savoureuse comme elle disait. Je me souviens qu’elle m’a exprimé : « Tu es bonne d’amener ta vieille tante en camping sauvage ». Elle avait 51 ans. Ouf! C’est mon âge à l’heure où je vous écris! Haha!  

Rendues à destination, de l’autre côté du lac, nous nous installons : petite tente pour deux personnes. Puis, on passe la soirée autour du feu tout en préparant le souper : blé d’inde à bouillir entre autres.   

Dans la joie et la simplicité : rêver les camps!   

Dans la tente, couchées dans nos sleepings (sacs de couchage), nous jasons et rions comme on a l’habitude de le faire.  Elle me demande : Comment penses-tu que les camps devraient se faire à l’île, à la maison Emmanuel? Je lui ai alors partagé spontanément mes idées, ce qui pourrait être aménagé dans le boisé pour favoriser le contact avec la nature : des espaces dégagés à différents endroits reliés par des sentiers, ce qui rendrait les déplacements comme des mini-pèlerinages. C’était en fait mon vécu sur le Camp Kéno en tant que monitrice. Nous nous déplacions plusieurs fois dans la journée d’un endroit à l’autre. Nous avons alors parlé d’un possible site pour un feu pour partager, chanter, se reposer le soir; un site pour le logo comme lieu de rassemblement; un site pour chaque tente, proche l’une de l’autre, dans le boisé afin de créer un petit village. Le concept était d’adapter un endroit pour l’enseignement et de créer un espace visuel qui aide au recueillement.  

Comment pourrait s’appeler le camp? me demande-t-elle.  

Je lui ai répondu : Ce pourrait être Les Camps Emmanuel, comme la maison. Et puisque Emmanuel signifie «  Dieu avec nous », elle a tout de suite adopté l’idée.  

D’où vient le nom Maison Emmanuel?

« La maison Saint-Laurent adopte le nom qui exprime le sens profond de sa vocation, celui d’ « Emmanuel ». Dieu habite les lieux! De la maison Emmanuel, comme d’une source, jaillira toute l’impulsion pour la bonne marche et la croissance des deux mouvements (Les Brebis de Jésus et Les Associés des Sœurs de Saint-François-d’Assise) . »  

   Extrait du livre : Loué sois-Tu pour mes sœurs les saisons!
Les Sœurs de Saint-François-d’Assise au Canada, 1904-2004
  

par sœur Lise Jacob, s.f.a.

Le lendemain, nous nous sommes déplacées sur le lac Long vers un autre site de camping.  Cette fois, au bord de la rivière Noire. Les deux jours de canot camping furent remplis de beaux moments, meublés de silence et de belles conversations. Au dernier jour, nous avons marché sur le Camp Kéno afin de visualiser les lieux et développer davantage nos idées.

Le souvenir de ce petit séjour de qualité fut gravé dans son cœur et dans le mien.  

Deuxième partie à venir!

1 réflexion sur “La naissance d’un camp d’été”

  1. Merci pour les belles photos, car de revoir soeur Jocelyne c’est du bonheur elle qui était toujours débordantes de joie et d’ouverture à accueillir les idées et réponses des autres et en particulier lors de cette belle sortie ,écouter sa nièce à susciter ce qui demeure encore aujourd’hui entre autre le nom ; Les camps Emmanuel ainsi que l’aménagement extérieur comme un petit village ou il fait bon se rassembler autour de la parole de Dieu. Jésus viens nourrir le coeur de ses brebis et de toute l’équipe par la source jaillissante d’amour de son coeur de Bon berger.

    Prions l’Esprit-Saint afin que les brebis de partout réponds à l’appel de Jésus pour les camps Emmanuel 2024.

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